Le vrai Rick Ross n'est pas un rappeur

Le vrai Rick Ross n'est pas un rappeur

4 octobre 2025

par Epée Hervé Dingong

par Epée Hervé Dingong

par Epée Hervé Dingong

Spring is coming: Creative strategies come to the rescue

Dealer de haut vol adulé par les rappeurs, le vrai Rick Ross revient sur son parcours et sa vie d'entrepreneur.

C’est à Pontoise, dans le Val D’Oise, que Radikal a retrouvé la trace d’un des plus grand trafiquant de l’histoire des états-unis : Freeway Rick Ross. Ancien baron de la drogue, parrain de l'épidémie de crack qui sévit en Californie dans les années 1980, il s'est reconverti dans de nombreuses activités légales depuis sa sortie de prison en 2009, après 13 années de détention. De passage en région parisienne, affable et volontiers blagueur, l'homme d'affaires sulfureux nous reçoit dans un petit pavillon de banlieue loué sur Airbnb, comme n'importe quel touriste américain en vacances à Paris. Rencontre avec un trafiquant lié pour toujours au rap américain. 

Aujourd’hui renommé South Los Angeles, l’ancien South Central est un quartier qui essaie tant bien que mal de panser ses plaies. Quartier huppé de la cité des anges jusqu’aux années 20, South Central accueillait au début du XXème siècle de larges demeures bourgeoises, majoritairement habitées par des personnes blanches issues d’une classe aisée. Une réalité bien lointaine de celle dans laquelle a grandi Ricky D. Ross. Dans les années 60, et après la construction de la Harbord Freeway, South Central se retrouve mis à l’écart du centre-ville, aussi géographiquement que socialement. 

Majoritairement habité par des afro-américain.e.s, des mexicain.e.s et des personnes issues de diasporas discriminées, South Central est à l’époque un quartier surveillé par la police, qui discrimine, harcèle et frappe à coup de motivations racistes. En août 1965, une révolte éclate dans le quartier de Watts, à quelques kilomètres de chez Ricky Ross, après une violente altercation entre un groupe de policiers blancs et deux habitants afro-américains. Pour les habitants de South Central, c’est la goutte de trop : les manifestations sont nombreuses, la défiance envers la police grandit, et l’armée s’installe en même temps qu’un couvre-feu. Orchestrée par 16 000 policiers et 2 300 soldats, la répression est d’une violence inouïe : en six jours, 3438 personnes sont arrêtées, 1032 sont blessées, et 23 civils sont tués par les forces de l’ordre. 

Après cet épisode douloureux, les habitants de South Central s’accrochent. Mais dans les années 70, la fermeture progressive d’un pôle d’activités commerciales laisse bon nombre de foyers sur le carreau. Peu à peu, la précarité s’installe en même temps que le trafic, l’une des seules issues pour une jeunesse qui essaie de s’en sortir. Ricky était l’un de ces enfants là.


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C’est à Pontoise, dans le Val D’Oise, que Radikal a retrouvé la trace d’un des plus grand trafiquant de l’histoire des états-unis : Freeway Rick Ross. Ancien baron de la drogue, parrain de l'épidémie de crack qui sévit en Californie dans les années 1980, il s'est reconverti dans de nombreuses activités légales depuis sa sortie de prison en 2009, après 13 années de détention. De passage en région parisienne, affable et volontiers blagueur, l'homme d'affaires sulfureux nous reçoit dans un petit pavillon de banlieue loué sur Airbnb, comme n'importe quel touriste américain en vacances à Paris. Rencontre avec un trafiquant lié pour toujours au rap américain. 

Aujourd’hui renommé South Los Angeles, l’ancien South Central est un quartier qui essaie tant bien que mal de panser ses plaies. Quartier huppé de la cité des anges jusqu’aux années 20, South Central accueillait au début du XXème siècle de larges demeures bourgeoises, majoritairement habitées par des personnes blanches issues d’une classe aisée. Une réalité bien lointaine de celle dans laquelle a grandi Ricky D. Ross. Dans les années 60, et après la construction de la Harbord Freeway, South Central se retrouve mis à l’écart du centre-ville, aussi géographiquement que socialement. 

Majoritairement habité par des afro-américain.e.s, des mexicain.e.s et des personnes issues de diasporas discriminées, South Central est à l’époque un quartier surveillé par la police, qui discrimine, harcèle et frappe à coup de motivations racistes. En août 1965, une révolte éclate dans le quartier de Watts, à quelques kilomètres de chez Ricky Ross, après une violente altercation entre un groupe de policiers blancs et deux habitants afro-américains. Pour les habitants de South Central, c’est la goutte de trop : les manifestations sont nombreuses, la défiance envers la police grandit, et l’armée s’installe en même temps qu’un couvre-feu. Orchestrée par 16 000 policiers et 2 300 soldats, la répression est d’une violence inouïe : en six jours, 3438 personnes sont arrêtées, 1032 sont blessées, et 23 civils sont tués par les forces de l’ordre. 

Après cet épisode douloureux, les habitants de South Central s’accrochent. Mais dans les années 70, la fermeture progressive d’un pôle d’activités commerciales laisse bon nombre de foyers sur le carreau. Peu à peu, la précarité s’installe en même temps que le trafic, l’une des seules issues pour une jeunesse qui essaie de s’en sortir. Ricky était l’un de ces enfants là.


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