LinLin, Nouvelle impératrice

LinLin, Nouvelle impératrice

21 octobre 2025

par Tim Levaché

par Tim Levaché

par Tim Levaché

Grâce à ses propositions musicales approfondies, son goût prononcé pour l’image et la dose d’assurance qui la caractérise, une certitude est posée : LinLin est prête. Prête pour devenir l’une des prochaines figures de la scène rap française prête pour prendre la place de l’impératrice emblématique de la saga One Piece auquel elle a emprunté son nom :

"Je me retrouve grave en elle et en son histoire, c’est la seule femme du manga qui a su se hisser au rang d’empereur. J’arrive en impératrice !"

Dès ses premières années, celles où elle demandait à sa grande sœur de l’inscrire à des concours de chants, LinLin savait déjà que la musique aurait une place centrale dans sa vie. Pourtant, comme bon nombre d’artistes, la peur se place parfois comme un obstacle de taille sur le chemin de la créativité, peur qu’elle finit par chasser :

« Après le confinement, je me suis dit “ nique sa mère en vrai ”, on va tous finir seul dans nos tombes et j’ai pas envie de finir ma vie en me disant “ j’aurais dû ”. C’est de là que vient mon mood du moment, un peu punk, qui me pousse à faire ce que je veux. J’ai posé sur BOOGEYMAN alors que beaucoup de gens de mon entourage ne comprenaient pas cette direction, et au final j’ai bien fait parce que les gens ont kiffé l’énergie. Ça leur a fait plaisir de voir une femme noire faire autre chose que de l’afro. Ça ne veut pas dire que je vais pas en faire, mais lorsque j’en ferai, ça sera parce que j’en aurai envie et pas parce que c’est une mode ou que des personnes veulent me l’imposer ».

Photo : Jocelyn Hamel @jocelyn_hamel

Si sa polyvalence et son goût prononcé pour l’exploration musicale l’amènent à poser sa voix sur des productions aux influences reggaeton et sur des instrumentales électrisées signées Mob, son compositeur, LinLin s’essaye aussi à des sonorités qui auraient pu sonner obsolètes. Et pourtant. Avec son morceau BOOGEYMAN, LinLin et Mob ont réussi un tour de force, celui d’intégrer des sonorités fidèles à celles du premier âge d’or dans un morceau pourtant plus actuel que jamais. Des percussions boom-bap aux tonnes de scratchs qui inondent le morceau, BOOGEYMAN se place comme un témoin : celui du talent incontestable de ce duo, mais aussi celui de l’amour que LinLin porte pour le rap, et plus largement la culture qui l’a bercée et qu’elle continue d’honorer. Contrairement, selon elle, aux tendances actuelles :

« Je trouve qu’en 2025, tout le monde a abandonné le hip-hop. J’ai cette image en tête du hip-hop à terre, des vautours qui l’ont dépecé, qui se sont remplis les poches et qui en ont bien profité. On a ouvert les portes à tout le monde et aujourd’hui on se retrouve avec des rappeurs d’extrême droite anti-nous. Ça n’a aucun sens. J’ai grandi avec les valeurs du hip- hop et le rap c’est un art que nous avons créé, et je dis bien un art : beaucoup de rappeurs disent “je suis un artiste pas un rappeur ” alors qu’il n'y a pas plus artistique que le rap. Le rap c’est la musique la plus modulable qui existe, tu peux mixer du rap et du rock, du rap et du gospel et tout sort bien. C’est un art tellement parfait qu’il s’adapte avec pratiquement tout. Donc pour moi c’est hyper important de véhiculer ces valeurs hip hop et je me désignerai toujours comme une rappeuse. Même quand je fais pas du rap je suis une rappeuse.»

Après avoir distillé des morceaux au compte-gouttes, LinLin dévoilera prochainement Disco Inferno, son premier projet long format qui promet d’être à son image : explosif, éclectique, et libre, loin des tendances, proche de ses propres aspirations.

"Le rap c’est un art tellement parfait qu’il s’adapte avec pratiquement tout. Donc pour moi c’est hyper important de véhiculer ces valeurs et je me désignerai toujours comme une rappeuse. Même quand je fais pas du rap je suis une rappeuse."


Texte par Tim Levaché
Photos par Jocelyn Hamel @jocelyn_hamel

Grâce à ses propositions musicales approfondies, son goût prononcé pour l’image et la dose d’assurance qui la caractérise, une certitude est posée : LinLin est prête. Prête pour devenir l’une des prochaines figures de la scène rap française prête pour prendre la place de l’impératrice emblématique de la saga One Piece auquel elle a emprunté son nom :

"Je me retrouve grave en elle et en son histoire, c’est la seule femme du manga qui a su se hisser au rang d’empereur. J’arrive en impératrice !"

Dès ses premières années, celles où elle demandait à sa grande sœur de l’inscrire à des concours de chants, LinLin savait déjà que la musique aurait une place centrale dans sa vie. Pourtant, comme bon nombre d’artistes, la peur se place parfois comme un obstacle de taille sur le chemin de la créativité, peur qu’elle finit par chasser :

« Après le confinement, je me suis dit “ nique sa mère en vrai ”, on va tous finir seul dans nos tombes et j’ai pas envie de finir ma vie en me disant “ j’aurais dû ”. C’est de là que vient mon mood du moment, un peu punk, qui me pousse à faire ce que je veux. J’ai posé sur BOOGEYMAN alors que beaucoup de gens de mon entourage ne comprenaient pas cette direction, et au final j’ai bien fait parce que les gens ont kiffé l’énergie. Ça leur a fait plaisir de voir une femme noire faire autre chose que de l’afro. Ça ne veut pas dire que je vais pas en faire, mais lorsque j’en ferai, ça sera parce que j’en aurai envie et pas parce que c’est une mode ou que des personnes veulent me l’imposer ».

Photo : Jocelyn Hamel @jocelyn_hamel

Si sa polyvalence et son goût prononcé pour l’exploration musicale l’amènent à poser sa voix sur des productions aux influences reggaeton et sur des instrumentales électrisées signées Mob, son compositeur, LinLin s’essaye aussi à des sonorités qui auraient pu sonner obsolètes. Et pourtant. Avec son morceau BOOGEYMAN, LinLin et Mob ont réussi un tour de force, celui d’intégrer des sonorités fidèles à celles du premier âge d’or dans un morceau pourtant plus actuel que jamais. Des percussions boom-bap aux tonnes de scratchs qui inondent le morceau, BOOGEYMAN se place comme un témoin : celui du talent incontestable de ce duo, mais aussi celui de l’amour que LinLin porte pour le rap, et plus largement la culture qui l’a bercée et qu’elle continue d’honorer. Contrairement, selon elle, aux tendances actuelles :

« Je trouve qu’en 2025, tout le monde a abandonné le hip-hop. J’ai cette image en tête du hip-hop à terre, des vautours qui l’ont dépecé, qui se sont remplis les poches et qui en ont bien profité. On a ouvert les portes à tout le monde et aujourd’hui on se retrouve avec des rappeurs d’extrême droite anti-nous. Ça n’a aucun sens. J’ai grandi avec les valeurs du hip- hop et le rap c’est un art que nous avons créé, et je dis bien un art : beaucoup de rappeurs disent “je suis un artiste pas un rappeur ” alors qu’il n'y a pas plus artistique que le rap. Le rap c’est la musique la plus modulable qui existe, tu peux mixer du rap et du rock, du rap et du gospel et tout sort bien. C’est un art tellement parfait qu’il s’adapte avec pratiquement tout. Donc pour moi c’est hyper important de véhiculer ces valeurs hip hop et je me désignerai toujours comme une rappeuse. Même quand je fais pas du rap je suis une rappeuse.»

Après avoir distillé des morceaux au compte-gouttes, LinLin dévoilera prochainement Disco Inferno, son premier projet long format qui promet d’être à son image : explosif, éclectique, et libre, loin des tendances, proche de ses propres aspirations.

"Le rap c’est un art tellement parfait qu’il s’adapte avec pratiquement tout. Donc pour moi c’est hyper important de véhiculer ces valeurs et je me désignerai toujours comme une rappeuse. Même quand je fais pas du rap je suis une rappeuse."


Texte par Tim Levaché
Photos par Jocelyn Hamel @jocelyn_hamel

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